Mieux comprendre la cosméto bio, Leçon 1 : la difficulté d'éliminer le chimique

Vous en entendez parler, vous ne savez pas toujours ce que c'est... certains ingrédients, ou composantes de produits cosmétique aux noms "barbares" sont pourtant nécessaires à la qualité et efficacité des produits (tensioactifs, émulsifiants...).

Jusqu'à présent bien chimiques, plusieurs éléments entrant dans la composition des produits sont aujourd'hui boudés par les consommateurs souhaitant des soins plus naturels, sains et sans toxicité. C'est pourquoi les marques tentent de plus en plus de remplacer ces composants chimiques par des équivalents naturels. Mais parfois la nature ne possède pas cette équivalence ou son exploitation est loin d'être évidente...

Je vous propose un petit tour des ingrédients chimiques qui composent les cosmétiques qu'il est difficile de remplacer pour des questions de stabilité, d'innocuité, de coût, de texture ou d'efficacité :

> les tensioactifs [agent de surface qui va donner au produit sa stabilité et contrôler sa viscosité] VS extraits de yucca : plus cher et difficile à manipuler

> les silicones [pour la galénique] VS huiles naturelles : texture moins agréable

> les émulsifiants [permettent le mélange entre l'huile et l'eau et stabilisent le PH] VS cire d'abeille : mauvaise stabilité et texture grasse

VS lécithine (de soja, oeuf) : plus cher

> les antioxydants [empêche l'oxydation des ingrédients et lutte contre les radicaux libres dans notre peau] : existent des dérivés naturels autorisés par Ecocert (vitamine E par exemple)

> les conservateurs : pas de conservateur naturel réel, mais des ingrédients se rapprochant (acides bio, alccol bio) et des ingrédients qui peuvent jouer le rôle de conservateur (huiles essentielles par exemple)

> le parfum VS huiles essentielles, plus chères et allergisantes

> le pigment : peut être remplacé par des nacres, des oxydes naturels de fer purifiés et colorants alimentaires

> la viscosité VS polymères naturels : texture collante

> les filtres solaires VS dioxyde de titane ou oxyde de zinc : entre dans le débat des nanotechnologies

Bien sûr tout cela représente une généralité, les laboratoires ne cessent d'innover et trouvent régulièrement de nouvelles possibilités, notamment les marques bio qui veulent proposer des produits sains et de qualité.